Quand je parle mécénat avec un dirigeant d’entreprise, j’entends souvent :
« Quel R.O.I. va-t-on obtenir ? »
Vous aussi ?
La semaine dernière, lors d’un comité de pilotage, le directeur financier a commenté : « Vous parlez d’impact social mais qu’est-ce que le mécénat va nous rapporter concrètement cette année ? »
C’est là que le bât blesse.
Le mécénat n’est pas un placement financier.
C’est un investissement sur l’avenir, fondé sur l’expérimentation et la prise de risque nécessaires à l’innovation sociale.
On parle donc de réalisations, de résultats et d’impact. Pas de R.O.I.
Et chacun de ces mots a sa propre définition et ses propres indicateurs.
◾ 𝐑𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 : projets concrets menés à bien
– Indicateur clé : nombre d’actions soutenues
◾ 𝐑𝐞́𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭𝐬 : effets mesurables à court/moyen terme
– Indicateurs clés : nombre de bénéficiaires, taux de satisfaction, retours qualitatifs
◾ 𝐈𝐦𝐩𝐚𝐜𝐭 : transformation durable pour les bénéficiaires directs ou indirects
– Indicateurs clés : création d’emplois pérennes, changements de pratiques, inclusion sociale
Chaque mot est un guide pour piloter les projets que vous soutenez, et pour valoriser les avancées.
Alors, si votre objectif est un retour sur investissement à court terme (visibilité, business), optez pour le sponsoring.
Et si vous visez une contribution sociétale durable, alignée avec votre raison d’être et vos objectifs RSE, optez pour le mécénat.
En adoptant le bon vocabulaire et des indicateurs ad hoc, vous :
- Cadrez vos engagements avec lucidité, en respectant les réalités du terrain et les dynamiques propres aux porteurs de projets
- Créez une culture du mécénat fondée sur la confiance, la clarté et le sens – pas sur des promesses intenables